La Loi Hadopi en application dans notre pays vise en priorité les échanges sur les réseaux P2P au premier rang desquels figure le protocole BitTorrent. On attend encore les premiers effets de cette loi qui, nous n’en doutons pas, seront médiatisés à outrance par ses plus fervents zélateurs.
Les Etats-Unis ont choisi une toute autre approche. Depuis un peu plus d’une semaine, ce pays a déclaré la guerre au BitTorrent. Comme il est très difficile d’identifier les internautes adeptes de ce mode d'échange, l'approche adoptée outre-Atlantique est très différente de celle prônée par Hadopi.

Les autorités américaines ne tentent ni de débusquer ni de sanctionner les internautes, mais ferment d’autorité les principaux moteurs de recherche de BitTorrent du pays, afin d'obtenir un tarissement progressif de l’offre. On ne s'est oas attardé en tergiversations : les sites concernés ont été fermés du jour au lendemain, sans même avertir leurs responsables.

Sur les différents sites concernés, la page d’accueil a même été remplacée par l’avertissement reproduit en vignette, sur lequel on peut lire en substance que le téléchargement illégal est un délit passible d’une lourde amende et d’une peine de prison.

On verra dans quelques jours ou semaines si cette action aura été efficace. Ou si d'autres sites auront vu le jour, sous d’autres noms et surtout sous des latitudes où les autorités sont moins préoccuppées de défense du copyright.