L’internet des objets et le cloud prospèrent, tout la masse de données qu’ils engendrent. La Machine, nouveau projet de HP, pourrait être la solution à leur gestion, qui demande toujours plus de puissance de calcul et d’énergie. Ainsi, selon HP, la gestion du nuage demande aujourd’hui autant d’énergie que tout le Japon. La Machine utilise des grappes de cœurs spécialisés par opposition à un petit nombre de cœurs d’usage général. Au lieu de fils de cuivre, le tout est interconnecté par de la photonique sur silicium, afin d’augmenter la vitesse du système tout en réduisant sa consommation. Il utilise des memristors, des résistances capables de stocker des informations même en l’absence d’alimentation.

HP planche sur ce projet de nouvel ordinateur depuis deux ans et l’arrivée de Martin Fink à la direction de la technologie.  Le plus beau est peut-être que cette technologie n'est pas réservée à d’énormes supercalculateurs, Fink envisageant même de l’utiliser un jour pour fabriquer des téléphones tactiles dotés de… 100 téraoctets de mémoire !

Cette puissance de calcul permettrait de faire face à l’explosion de l’internet des objets, dont la pléthore de données submergerait tôt ou tard les ordinateurs actuels (sans même parler de leur capacité de les analyser). L’éventail des applications futures de La Machine est large. Les médecins pourraient par exemple, en un instant et dans le respect de la vie privée, comparer des symptômes ou de l'ADN avec ceux de patients à travers le monde. Les premiers échantillons sont attendus pour 2015, et il faudra sans doute attendre trois ans de plus pour voir les premiers appareils équipés de La Machine. Toutefois, il est envisageable que chacun doive, à terme, se tourner vers La Machine, ou un équivalent aussi puissant.