Le phénomène de dépendance à l'internet à été décrit dès 1995 par le psychiatre américain Ivan Goldberg comme semblable par certains côtés à l’addiction aux drogues ou à l’alcool. Le développement fulgurant des réseaux sociaux et des jeux vidéo en ligne montre, selon une récente étude italienne, qu’il n’avait pas tort. Les jeux vidéo seraient même susceptibles d’induire un état de dépendance à l'nternet chez environ 40 % des internautes joueurs assidus.

La célèbre clinique romaine Gemelli vient d’ouvrir une consultation spécialisée en ce domaine, en complément de ses thérapies réputées de traitement des dépendances aux drogues et à l’alcool.

Elle distingue cinq types de dépendance à l'internet : la dépendance cyber-sexuelle, causée par la consultation excessive des sites pornographiques, la dépendance cyber-relationnelle liée aux réseaux sociaux, la net-compulsion liée aux sites d’achat en ligne, la sur-information liée aux sites d’actualités et enfin l’addiction informatique classique pour tous les autres usages.

Toutes ces dépendances entraînent, selon les psychiatres de la clinique, des troubles du sommeil, une distorsion de l’espace et du temps ainsi que du stress et de l’anxiété dès que l’internaute qui en est atteint ne peut assouvir son besoin.

Le traitement proposé se déroule en trois phases : un entretien initial afin de cerner le degré et le type de dépendance, des dialogues successifs afin d’identifier la psychopathologie sous-jacente, éventuellement complétés par un soutien médicamenteux, et enfin l’insertion progressive dans des groupes de réhabilitation sociale.

Alors, si vous ne pouvez plus vous passer de votre PC et de sa connexion à l'internet, si vous n'avez pas la volonté d'appuyer vous-même à temps sur le bouton arrêt, peut-être le moment est-il venu de prendre votre billet pour Rome ?