Après le chef cuisinier Homaru Cantu qui aurait modifié une imprimante à jet d’encre pour imprimer des menus comestibles, c’est au tour du Massachusetts Institute of Technology (MIT) de se lancer dans l’impression alimentaire. Le projet Cornucopia (corne d’abondance en français) lancé il y a quelque temps a en effet comme but de développer une usine alimentaire personnelle.

 

La Cornucopia est une imprimante 3D pour aliments qui stocke, mélange, dépose et cuit des couches d’ingrédients. L’imprimante possède une batterie de cartouches hermétiques réfrigérantes contenant les ingrédients favoris de l’utilisateur. Les ingrédients sont pompés dans un mélangeur équipé d’une tête extrudeuse capable de déposer avec beaucoup de précision de petites doses de la pâte alimentaire produite par le mélangeur. La pâte est cuite ou refroidie pendant la pose par des tubes de cuisson et de réfrigération montés sur la tête de l’imprimante. Cette technique culinaire permet non seulement de créer des textures et des goûts nouveaux, impossibles à obtenir avec des moyens conventionnels, mais elle offre aussi la maitrise totale de l’origine, de la qualité, de la valeur nutritive et du goût du repas.

 

L’imprimante est commandée par un écran tactile translucide sur lequel le repas en cours d’assemblage est affiché. L’utilisateur peut modifier en direct des paramètres comme la valeur nutritive ou le tenu en sucres. La Cornucopia peut être reliée à l’internet pour étendre les possibilités de l’imprimante. Il sera par exemple possible pour les médecins de suivre et surveiller les habitudes alimentaires de leurs patients, les utilisateurs du Cornucopia pourraient acheter, vendre ou échanger des recettes nouvelles, l’imprimante pourra automatiquement commander de nouvelles cartouches et elle pourra même faire l’intermédiaire entre les utilisateurs et des agriculteurs locaux.