L’impression en trois dimensions permet de fabriquer des objets par ajout de couches de matière successives sur la base d’un modèle numérique. Cette technologie progresse à grands pas et touche des domaines de plus en plus variés.


Ainsi, le 5 janvier dernier, le groupe britannique de défense BAE Systems a annoncé le vol-test d’un avion de combat Tornado dont certaines parties (couvercle de protection pour la radio du cockpit, éléments dans le système d'arrivée d'air et dans le train d'atterrissage) avaient été imprimées en 3D. Dès le mois d’août, c’est la NASA qui avait mis à feu un moteur de fusée doté d’un injecteur imprimé en 3D. 

Ce processus permet, lors de la réalisation de certaines pièces, des économies importantes sur les coûts de fabrication. En outre, la mobilité et le faible encombrement de cette technologie pourraient également faciliter la fabrication de produits là où l’implantation d’une usine serait difficile ou impossible.


Dans un tout autre domaine, 3D Systems vient de dévoiler deux nouvelles machines capables d’imprimer de la nourriture. La série d’imprimantes ChefJet permet de réaliser des produits comestibles à partir de saveurs chocolat, vanille, menthe, pomme acide, cerise et pastèque. La cuisine et la gastronomie sont sur le point d’entrer de plain pied dans l’ère numérique.


Plus près de nous, une animation consacrée à l’impression 3D se tiendra les 10 et 11 janvier au cœur du magasin Carrefour de Flins (Yvelines). A4 Technologie, spécialiste de l’impression 3D, accueillera les clients sur un stand présentant quatre machines, où différentes pièces seront conçues et réalisées sous leurs yeux. Une démonstration qui devrait séduire de nombreux fondus d’électronique et des bricoleurs, pour qui l’imprimante 3D pourrait très vite trouver place dans la caisse à outils.


L’avenir de l’impression 3D se situe peut-être du côté de la Californie, où la firme Organovo annonce être capable d’imprimer un foie d’une densité tissulaire de 500 microns, ce qui le rendrait viable d’un point de vue vasculaire. Bien que l’implantation humaine de tissus imprimés en 3D puisse ne pas voir le jour avant une dizaine d’années faute d’autorisation sanitaires, Organovo espère vendre des cellules de foie imprimées en 3D exploitables à des fins de recherche dès 2014.


L’impression 3D semble pouvoir révolutionner le monde au moins autant que l’invention des caractères mobiles métalliques par Gutenberg au XVe siècle.