Saviez-vous que, sans une invention intervenue il y a 500.000 ans, l'électronique n'en serait pas à son stade actuel ? Ce n'est pas à l'invention du silicium que je pense, il remonte à plusieurs milliards d'années – mais à la gravure, laquelle consiste à « tracer en creux sur une matière dure » comme le rappelle le dictionnaire.
Nos circuits imprimés peuvent être obtenus par diverses techniques de gravure, chimique, mécanique ou optique, et nos circuits intégrés sont gravés eux aussi sur des tranches de silicium.

La technique de l'impression, vieille de 2.000 ans au moins, a trouvé dans l'électronique un allié formidable. C'est elle non seulement qui vous permet de lire ma prose, c'est grâce à elle aussi que l'on produit des circuits imprimés, les fameux PCB. Le ‘P’ de PCB connait en ce moment un regain d'intérêt et de popularité, grâce à un nouveau type d'appareil qui produit des circuits imprimés sans gravure, simplement en déposant sur une surface, généralement plane, de l'encre conductrice.

Pendant ce temps, d'autres pionniers, au lieu de se contenter d'imprimer des pistes, s'emploient déjà à imprimer les circuits électroniques entiers, par exemple un microcontrôleur à 4 bits fonctionnel, imprimé directement sur un bout de carton. Le but est d'obtenir des emballages ou des vêtements ou n'importe quel autre bidule que l'on veut intelligent. À quoi bon, direz-vous, imprimer aujourd'hui un processeur à 4 bits sur du carton ? Eh bien, rappelons-nous la révolution, en 1971, du 4004, le premier microprocesseur à 4 bits, capable de maintenir en l'air des avions de chasse.

Que préféreriez-vous pour votre labo, un appareil qui vous imprime une carte sur laquelle vous aurez encore à implanter tous les composants vous-même, ou une imprimante d'où sortent des circuits opérationnels tels quels ? Pour moi, il n'y a pas photo.