On voit partout des robots à pattes, à roues ou à hélices mais des chauves-souris ? Qui penserait à ça ? Pas moi, ni vous sans doute. Et pour cause, les défis à relever pour robotiser la plus modeste pipistrelle sont de taille, ce qui n'a pas découragé une équipe de chercheurs de l'Universidad Politécnica de Madrid. Explications.

Leurs travaux se basent sur les observations des chercheurs du laboratoire de mécanique des fluides de l'université de Brown. Après avoir beaucoup observé le vol des chauve-souris, et fait des essais en soufflerie sur des spécimens vivants (qui n'ont été ni blessés ni maltraités, rassurez-vous) ces chercheurs sont parvenus à modéliser l'aérodynamique du vol de ces étonnantes bestioles.

 

Forts de cet attirail mathématique, leurs collègues espagnols se sont lancés dans la réalisation d'un robot qui, une fois terminé, devrait être une merveille de technologie. Les ailes, dotées chacune de quatre degrés de liberté, sont constituées d'un squelette couvert d'une membrane en silicone de 0,1 mm. Ce qui distingue la chauve-souris du pigeon (par exemple), c'est sa capacité à modifier la forme de ses ailes en vol. Les chercheurs désireux de reproduire cette faculté ont créé de véritables muscles artificiels avec des fils en alliage à mémoire de forme [4].

 

Le reste est plutôt classique et on trouvera, entre autres, les incontournables servomoteurs et un récepteur pour la télécommande opérant à 49 MHz. Les proportions de cette chauve-souris robotique de 50 cm d'envergure et dont le squelette ne pèse que 34 g, sont celles des vraies chiroptères.

 

Vous trouverez dans les modestes liens ci-dessous de quoi aller plus loin et pourquoi pas lancer votre propre projet de robot chauve-souris sur Elektor labs...