Où cessera la miniaturisation des GPS ? Ils ont aujourd’hui la taille d’un timbre-poste, ce qui permet d'en intégrer dans les appareils les plus variés. Reste le point noir de leur consommation qui n’a pas suivi, hélas, la même cure d’amaigrissement que l’encombrement. Désactivez donc le GPS de votre téléphone tactile, et vous remarquerez que son autonomie n'est pas si mauvaise que ça.

Les principaux responsables de cette gloutonnerie sont les calculs que doit faire le GPS à partir des données brutes transmises par les satellites pour en déduire sa position. Or des chercheurs de Microsoft ont imaginé mettre à profit le cloud computing pour délocaliser ces calculs sur des serveurs auxquels la puce GPS n’aurait plus à accéder que pour obtenir les résultats. Ils ont ainsi réduit le temps nécessaire pour acquérir une position de plusieurs dizaines de secondes à seulement quelques millisecondes.

Et estiment à 2000 le facteur de réduction de la consommation de la puce GPS . Et pour le prouver, ils ont réalisé une plateforme de test, n’utilisant que des composants classiques, mais faisant appel au cloud computing pour ses calculs et ont établi que 10 ms de données brutes du signal émis par les satellites suffisaient pour faire un point GPS. Une solution conventionnelle demande plusieurs dizaines de secondes de calculs.

D’après ces chercheurs, cette plateforme fonctionnerait pendant plus d’un an sur de simples piles AA (ou R6 si vous préférez). On est loin de la batterie de téléphone vidée en 5 à 6 h !

La plateforme de test est fonctionnelle, certes, mais aucun projet d’intégration des différents éléments qui la composent, et donc aucune date de commercialisation d’un GPS basé sur ces avancées, n’est encore annoncée.