Restée longtemps purement mécanique, puis électrifiée et dotée d'électroaimants, la machine à écrire s'est vaillamment adaptée au progrès. Songez que le premier brevet fut déposé dès 1714 par l’anglais Henry Mill ! Le vocable machine à écrire est attesté en français depuis 1857.


Dans les années 1960, les tiges supportant les caractères à imprimer ont été remplacées  par des boules sous l’impulsion d’IBM puis par des marguerites. L’électronique a ensuite fait une timide apparition, mais le PC balbutiait déjà et s'est assez vite imposé avec ses deux accessoires irrésistibles :  le traitement de texte et les imprimantes.

 

La fermeture récente en Inde de la dernière usine au monde de production de machines à écrire marque le point final d'une évolution qui résume assez bien le XXe siècle technologique.

Comme l’expliquent les dirigeants de la société Godrej & Boyce, les commandes ont commencé à décliner sensiblement dès l’an 2000 avec la percée des PC. Cependant, du fait de l'utilisation dans de nombreuses administrations indiennes de bonnes vieilles machines mécaniques, l’usine continuait d'en produire 10 000 à 12 000 par an jusqu’en 2009, ce qui rep[résentait déjà une division par cinq de la production par rapport à la décennie précédente.

 

Ne jetez pas la vieille machine qui dort peut-être dans votre grenier,  car plus personne ne pourra désormais la remplacer. Dësormais elle va prendre de la valeur. Godrej & Boyce déclarent en effet ne plus détenir qu’environ deux cent machines en stock dans leurs entrepôts, lesquelles sont en outre, pour la majorité d’entre elles, en langue arabe.