Il existe une électronique qui tue. Certains (électroniciens) n'aiment pas qu'on le dise, mais on aura beau le taire, il n'en restera pas moins vrai que l'électronique est la putain de la guerre. Son destin et plus précisément ses progrès sont étroitement liés à ceux des armes. Certains électroniciens sont aussi chasseurs, comme par exemple les deux ingénieurs de Sandia National Laboratories qui ont imaginé ce projectile auto-guidé (vidéo) qui tient du mini missile et de la fléchette, et peut, guidé par un laser, toucher une cible à 2 km.

C'est une LED fixée sur le projectile autoguidé qui permet d'en visualiser la trajectoire. Ses concepteurs soulignent que la LED et son alimentation ont survécu au tir. Dans le nez du projectile de 10 cm de long environ se trouve un capteur optique capable de détecter le point d'impact d'un rayon laser sur la cible visée. Cette information permet de guider le projectile au moyen de gouvernes à commandes électromagnétiques et d'un algorithme de navigation géré par une unité centrale à 8 bits.

Contrairement aux projectiles ordinaires, qui sortent de canons rayés, celui-ci est empenné, ne tourne donc pas sur lui-même et sa trajectoire est rectiligne, comme celle d'une fléchette. Son empennage et les gouvernes permettent de corriger la trajectoire.
Des essais de modélisation aérodynamique promettent une amélioration spectaculaire de la précision. La petite taille du projectile présente des avantages considérables, et certains inattendus, notamment pour la navigation et la correction de la trajectoire.

Les vitesses atteintes lors des essais avec de la poudre ne permettent pas d'atteindre les standards militaires, mais les chercheurs comptent y parvenir avec des poudres spéciales.