Nul n'ignore plus aujourd’hui ce que signifie le sigle TNT, mais celui de RNT est moins familier. Leur similitude vous permet de déduire qu’il s’agit de Radio Numérique Terrestre, cette Arlésienne du PAF dont vous n'avez pas beaucoup entendu parler, alors que le premier appel d’offres la concernant date de … 2008 !

C’est en effet dès cette année que le Conseil Supérieur de l’Audiovisuel lançait son premier appel à candidature pour la RNT dont le but était, disait-il, d’améliorer la qualité de la diffusion mais aussi de combler les zones blanches encore trop présentes car 25% du territoire français ne reçoit pas ou mal la radio analogique ! La RNT devait, à terme, couvrir 100% de l’hexagone. Un autre avantage était de pouvoir diffuser des données supplémentaires telles que les titres des chansons ou des albums mais aussi, pour les futurs récepteurs dotés d’écran, les jaquettes des CD !

Force est aujourd’hui de constater que, plus de deux ans après cet appel, rien ne semble avoir été fait. Aussi, le syndicat des radios libres a-t-il décidé de prendre le taureau par les cornes et de lancer cet été une expérimentation en vraie grandeur, à Nantes.

Treize stations de radio vont donc diffuser, jusqu’au milieu de l’été, tous leurs programmes en numérique afin d’interpeler les pouvoirs publics et tenter d’obtenir des décisions en ce domaine.

Pour intéressante qu’elle soit, cette expérience risque toutefois de passer inaperçue du grand public, qui est tout de même le principal concerné, car les récepteurs RNT disponibles sur le marché se comptent sur les doigts de la main et leur prix, même s’il ne signifie rien pour l’instant compte-tenu de leur faible diffusion, est dissuasif. Comptez en effet un minimum de 150 euros et jusqu’à plus du double pour les modèles les plus évolués.

D'autres informations sur la radio numérique terrestre se trouvent dans le nouvel ouvrage de Cédric Davy, intitulé bien comprendre et installer la TNT mais qui consacre un chapitre entier à la situation actuelle de la  RNT