On n’est pas plus à l’abri des chauffards au volant de sa voiture qu'on ne l'est des pirates informatiques quand on est devant son ordinateur. Désormais il va falloir compter avec les hackers aussi en voiture : outre-Atlantique un pirate a immobilisé, à l’insu de leurs propriétaires, plus d’une centaine de voitures.

Aux États-Unis, les sociétés de crédit sont prudentes (comme chez nous) mais, là-bas, elles sont aussi toutes-puissantes. Certaines d’entre elles ont donc adopté le systèmeWebtech Plus, proposé par la société Paytech, qu’elles ont fait installer sur les véhicules achetés à crédit. Celui-ci se présente comme un petit boîtier rajouté sous le tableau de bord, connecté à divers points stratégiques du câblage du véhicule. En temps normal, il est totalement passif. Il permet juste de localiser le véhicule sans faire appel, et c’est assez original pour mériter d’être signalé, au réseau GPS.

Quand le propriétaire du véhicule cesse de s’acquitter de ses mensualités de crédit, et après un rappel amiable, le boîtier peut être activé par liaison radio. Il peut alors, selon le cas, faire klaxonner intempestivement la voiture ou bien encore interdire tout démarrage.

Pour d’évidentes raisons de sécurité, une telle intervention à distance ne peut se produire que si le véhicule est à l’arrêt.

C’est ce système qu’un employé indélicat a piraté pour se venger de son licenciement qu’il considérait comme abusif. Il a ainsi, selon le cas, fait klaxonner en pleine nuit ou immobilisé plus d’une centaine de véhicules avant que la police ne mette fin à ses agissements.

Webtech Plus n’existe pas encore en France. La publicité faite à cette histoire outre-Atlantique donnera-t-elle des idées à nos organismes de crédit européens ? Pourvu que ces gens-là ne lisent pas ElektorHebdo !