La première plante augmentée électriquement est une rose, pourvue à la fois de circuits analogiques et numériques. Ceci grâce à un bain de 24 à 48 h dans une solution d’un polymère hautement conducteur appelé PEDOT-S. Absorbé par l’organisme végétal de la rose et ses feuilles, le polymère a formé des fils à l'intérieur du xylème, les vaisseaux qui transportent la sève dans la plante. Le polymère s’est uniformément réparti dans la rose, ce qui a permis la formation de structures conductrices de plus de 5 cm. Le polymère n'a pas complètement rempli le xylème, de sorte que la plante était toujours en mesure de transporter de l'eau et les nutriments.
 
La sève de la fleur est pleine d'ions, utilisés par les plantes pour réguler leur croissance et le transport d'énergie. Des chercheurs de l'Université de Linköping (Suède) ont combiné les fils et la sève pour créer un transistor électrochimique, transformant les signaux ioniques en signal électronique.
 
En infusant les feuilles de la plante avec un autre polymère de la famille PEDOT, ils ont obtenu des « pixels » autour les nervures de la rose. En y envoyant des signaux électrochimiques, ils ont pu activer ces pixels comme sur un afficheur, et faire passer la couleur des feuilles du vert clair au vert foncé. Cette technique pourrait permettre de favoriser et d’orienter la croissance et les processus chimiques dans les plantes, ainsi que l’exploitation de la photosynthèse pour créer de nouvelles cellules solaires.