Les aimants sur la porte du réfrigérateur, c'est bien pratique, mais pas pour refroidir. Le fabricant General Electric travaille, lui, sur le refroidissement à l'aide d'aimants, un procédé dont le rendement serait meilleur que celui de la compression d'un liquide réfrigérant. Sommes-nous à la veille d'une révolution de la réfrigération, dont les techniques en usage n’ont guère bougé depuis 1927 ?


L’effet magnétocalorique, découvert en 1881 par l’Allemand Emil Warburg, n'a guère connu d'applications commerciales jusqu’ici. Exposés à un champ magnétique, certains métaux se réchauffent, puis refroidissent lorsqu’il disparaît. En répétant l’opération, on obtient un pompage qui déplace la chaleur d’un point à un autre.


Après 10 ans de recherches, General Electric dispose d'un dispositif de la taille d’un bureau, capable d’abaisser la température d’environ 44 °C. Selon GE, « les 100 dernières années ont permis d'améliorer la technologie de réfrigération actuelle, nous travaillons maintenant pour les 100 prochaines années. » Il reste à réduire l'encombrement et à descendre en dessous de zéro. L'équipe de GE travaille sur une unité à consommation réduite, capable d’abaisser la température d'environ 57 °C. L’objectif est une amélioration de 20 à 30 % du rendement de la réfrigération par compression. Soit une réduction considérable des dépenses, sans oublier les bénéfices écologiques de la disparition des gaz réfrigérants et de la réduction de la production de chaleur.