Les porteurs d’une prothèse de bras ou de main doivent être extrêmement vigilants lorsqu’ils tiennent un petit animal de compagnie, par exemple. Comme ils ne peuvent pas sentir le degré de force qu'ils exercent, ils courent le risque de l’écraser. À moins que la prothèse ne soit équipée de tout nouveaux doigts artificiels baptisés BioTac. Ils permettront aux porteurs d’accorder moins d'attention à la manipulation d'objets fragiles, comme un œuf, qu'avec une prothèse de main dénuée de capteurs.
 
La forme et le fonctionnement des doigts robotisés sont inspirés de leurs homologues humains. Ils mesurent environ la moitié de la longueur d'un index, avec une unique articulation au milieu. Au-dessus de l'articulation, la phalange est recouverte d’une peau caoutchoutée, bleue, avec des crêtes et des creux. Ce revêtement contient une couche de fluide, une bande d'électrodes et un capteur de température. Sur la face supérieure du doigt, un rectangle de plastique joue le rôle de l’ongle, très important dans la détection de force par la résistance que sa rigidité oppose à la déformation du doigt.
 
Lorsque la main BioTac tient un œuf, le mouvement du fluide à l'intérieur indique la position et la force exercée par les doigts et les arrête à temps. Et si l’on a envie de caresser l'œuf, les capteurs enregistrent les vibrations des crêtes, ensuite traduites en informations de texture pour la main. La création de SynTouch rendra les prothèses plus faciles et intuitives à utiliser, offrant un gain de temps à chaque étape de la journée.