On savait déjà que les drones américains, engagés notamment en Afghanistan, n’étaient pas sûrs : les images qu’ils transmettaient au sol n’étaient pas cryptées et avaient donc pu être capturées par des pirates informatiques équipés d’un logiciel à moins de 35 $ (voir Elektor Hebdo n° 252).

On apprend sur le site wired.com que ces drones seraient en outre infectés par un virus, et ce depuis plusieurs semaines, sans que l’armée américaine n’arrive à s’en débarrasser.

Pire encore, ce virus serait du type « keylogger » c'est-à-dire capable d’enregistrer toutes les commandes transmises aux drones depuis leur base de pilotage au fin fond du désert du Nevada.

Aucun usage malveillant de ces informations n’est connu à cette heure, mais que penser des compétences en informatique du département de l’armée américaine chargé de ce problème : après avoir tenté à plusieurs reprises d’éradiquer le virus, celui-ci serait revenu quelques jours plus tard.

Ces mêmes « experts » déclarent ne pas savoir si ce virus a été introduit dans le système avec des intentions malveillantes, ou bien s’il s’y est retrouvé « par hasard » suite à des manipulations.

Ils ne savent pas non plus jusqu’où ce virus a pu s’étendre et s’il a conduit à divulguer des informations confidentielles.

Tout cela n’est pas très rassurant lorsque l’on sait aujourd’hui que certains de ces drones sont armés et peuvent faire feu sur les cibles désignées par leurs pilotes depuis leur base du Nevada... nul ne peut exclure qu'un jour ce soit le virus qui en aura prenne le contrôle…