Si un de ces jours vous voyez quelqu’un secouer une pile usée pour lui redonner de l’énergie, n’appelez pas l’hôpital psychiatrique, il s'agit peut-être de la nouvelle trouvaille de la société japonaise Brother : Vibration Energy Cell. Une batterie, de taille AA ou AAA, qui fait du neuf avec du vieux en secouant le principe de la bonne vieille dynamo de vélo (qui était d’ailleurs un alternateur). À l'intérieur, lorsqu’on secoue la batterie, une masselotte magnétique se déplace dans un bobinage et, selon un principe connu depuis deux siècles, produit donc une tension alternative qu'il ne reste qu’à redresser pour charger un condensateur, et disposer ainsi d’une source de tension continue relativement stable.

 

Pour éviter les baisses de tension pendant les phases d'immobilité de la batterie, le condensateur est bien sûr une super capa, dont la valeur annoncée serait de 0,5 farad. Malgré cette valeur respectable, la puissance disponible reste comprise, selon les modèles, entre 10 et 180 mW sous une tension maximum de 3,2 V.

Le but de la société Brother n’est évidemment pas de substituer son produit aux piles et batteries traditionnelles dans les applications gourmandes en énergie, car elle en serait bien incapable, mais plutôt d’équiper de petits appareils ou des gadgets jetables, et réduire ainsi la pollution engendrée par ces produits contenant habituellement des piles traditionnelles aux composés chimiques toxiques pour l’environnement.

Aucune date de commercialisation n’est connue, la Vibration Energy Cell est encore en phase de test.

Pour mémoire (et pour sourire) :

"Agiter le peuple avant de s'en servir, ... sage maxime. "

Charles-Maurice de Talleyrand-Périgord

Homme d'État et diplomate français (1754-1838)