On a coutume d’associer les émissions excessives de CO2 aux automobiles, aux camions et aux industries visiblement polluantes. Mais qui se soucie du fait que consulter Google ou bien Facebook asphyxie également la planète ? C’est pourtant ce que démontre un récent rapport de Greenpeace

sur le « cloud computing ». Non, ce n'est pas que les ordinateurs sont dans les nuages mais cela désigne des nébuleuses d'ordinateurs, ou, en bon français de maintenant, l’informatique distribuée.

En effet, lorsque vous consultez Google, Yahoo ou bien un autre de ces sites très fréquentés, les ordinateurs qui répondent à vos demandes, peuvent se trouver n’importe où sur la planète mais sont généralement regroupés dans ce que l’on appelle des centres de données et, même si un ordinateur individuel consomme au final assez peu, leur multiplication finit par engendrer des consommations massives.

Greenpeace a donc attaché à savoir où les sociétés qui gèrent ces centres et les services qui vont avec, achetaient leur électricité. Le tableau qui résulte de cette étude n’est guère réjouissant.

La palme des mauvais élèves revient ainsi à Facebook dont le nouveau « data center » construit dans l’Oregon achète toute son électricité à la PacificCorp qui n’utilise que des centrales à charbon.

Google fait un peu moins mauvaise impression, car si 38,7 % de l’électricité consommée par son centre de Lenoir provient de centrales  nucléaires, 50,5 % de centrales à charbon, grandes pourvoyeuses de CO2 et seulement 3,8 % de sources d’énergie renouvelables, son centre de Dalles utilise 50,9 % d’électricité provenant de sources d’énergie renouvelable.

Yahoo arrive ensuite avec respectivement 7 % et 27,7 % d’énergies renouvelables pour ses deux centres américains tandis que Microsoft est bon dernier de l’étude avec seulement 1,1 % et 11 %.

L'étude ne dit pas comment sont alimentés  les centres de données qui hébergent les services informatiques de Greenpeace.