Aux États-Unis, des chercheurs de l’institut national des standards et techniques (National Institute of Standards and Technology, NIST) sont parvenus, avec un capteur au rubidium,  à mesurer le champ magnétique d’un cœur humain en train de battre. Normalement ce genre de mesures se fait avec un SQUID, dispositif supraconducteur à interférence quantique, cher et complexe, refroidi à –269 °C. Le capteur au rubidium fait un peu plus de bruit, mais fonctionne à température ambiante. L’expérience a montré qu'il est utilisable dans des applications biomédicales.

 

L'étonnant nouveau détecteur conçu au NIST est gros comme un morceau de sucre et contient, outre les atomes de rubidium à l’état gazeux, un laser infrarouge à faible puissance. Il est capable de détecter des champs magnétiques de quelques pT (picotesla) seulement. Pour vous donner une idée de ce que cela signifie, le champ magnétique de la terre se mesure en µT.

Pour éviter l'interférence du champ magnétique terrestre, les mesures ont été faites en Allemagne, à l'institut physico-technique fédéral qui dispose de la chambre de mesure dotée du meilleur blindage magnétique au monde.