Le pouvoir d’attraction de certaines images est étonnant. Pourquoi la vue d’une microéolienne retient-elle par exemple notre attention ? Peut-être parce que nous avons pris l’habitude de voir se dresser un peu partout autour de nous des éoliennes gigantesques. Alors un moulin à vent de 1,8 mm, forcément, ça fascine.

C’est dans le cadre de leurs travaux de microrobotique qu’un chercheur et un professeur de génie électrique de l’université du Texas ont conçu cette microéolienne susceptible de produire de l’électricité ; il en tiendrait une dizaine environ sur seul grain de riz ! À ce stade, on peut évidemment douter de leur rendement, mais il n’est pas interdit de rêver : des centaines de ces micromoulins à vent incorporés dans une housse de téléphone pourraient-ils un jour produire assez d’électricité pour recharger la batterie du téléphone ? Incorporées à la façade d’un bâtiment, elles pourraient l’alimenter en électricité.


Il est intéressant de noter que c’est l’application de concepts d’origami (l’art japonais du pliage du papier) à la configuration de classiques semi-conducteurs sur pastille qui a permis d’obtenir des structures mécaniques mobiles complexes en 3D, autoassemblées à partir de pièces métalliques planes, en utilisant des techniques de galvanoplastie plane multicouche.

Ces microéoliennes fonctionnent grâce à la souplesse de leur alliage de nickel et à la conception minimaliste mise en œuvre pour les systèmes microélectromécaniques. L’échelle de ces pièces n’est qu’une fraction du diamètre d’un cheveu.

Ces inventions permettront peut-être de construire des microrobots utilisables comme instruments chirurgicaux, pour l’exploration de zones sinistrées ou pour assembler d’autres micromachines.