La mode est à la récupération d'énergie, sujet si fécond que nous pourrions y consacrer une chronique hebdomadaire dans ElektorHebdo sans risque de lasser. Cette semaine nous aurions en tout cas de quoi épater le lecteur avec un exemple de récupération astucieuse d'énergie mécanique au moyen d'une microcorde mise en vibration par la respiration, et qui selon des chercheurs de l’Université du Wisconsin (Etats-Unis) peut ainsi produire de l’électricité. Oh, pas des mégawatts, mais assez pour alimenter constamment de petits implants biomédicaux comme les stimulateurs cardiaques ou les glucomètres pour diabète. Réalisée en un matériau biocompatible, la microcorde insérée dans les voies respiratoires ne cause pas de réaction allergique.

 

Le matériau de ce récupérateur d’énergie est le fluorure de polyvinylidène (PVDF), dont les propriétés piézoélectriques lui permettent de produire de l’électricité quand il est soumis à une déformation mécanique. Au cours de la respiration, le flux d'air est modeste et la vitesse de l’air atteint à peine deux mètres par seconde, de sorte que seule une microcorde ultra fine pourra être mise en vibration. C'est d'ailleurs préférable, car qui voudrait se faire greffer une touffe de vibrisses dans le nez ! Non, cette nouvelle n'a que les apparences d'une blague, les chercheurs américains ont bel et bien réussi à fabriquer une telle microcorde à l’aide d’un procédé de gravure ionique pour l'amincissement sans rien perdre des caractéristiques piézoélectriques du matériau.