Le quotidien américain New York Times annonçait samedi dernier que Microsoft avait proposé de donner aux utilisateurs européens d'ordinateurs le choix d'un navigateur ouèbe, un geste sans précédent dont la compagnie, le plus gros éditeur mondial de logiciels, escompte qu'il lui évitera une nouvelle condamnation antitrust et une forte amende.

Microsoft a annoncé qu'en Europe les utilisateurs d'ordinateurs neufs avec Windows 7 auraient droit à un écran de choix qui leur permettrait de télécharger facilement d'Internet d'autres navigateurs et de désactiver le navigateur par défaut Internet Explorer de Microsoft.

Si les autorités européennes acceptent cette proposition et abandonnent leurs poursuites antitrust contre Microsoft, la version de Windows 7 avec l'écran de choix pourrait être disponible en Europe peu après la publication officielle du logiciel, le 22 octobre, selon un entretien donné par le conseiller général de la compagnie, Bradford L. Smith.

La Commission Européenne, organe exécutif de l'Union Européenne, a déclaré à Bruxelles qu'elle « accueille favorablement cette proposition et va étudier maintenant son efficacité pratique quant à assurer un véritable choix pour le consommateur. »

Il reste à la commission européenne, pour être cohérente, à poursuivre et à condamner à des amendes les sites « optimisés pour Internet Explorer ».

Vous vous êtes peut-être demandé pourquoi le titre de cet article commençait par l'adverbe « même ». Eh bien figurez-vous que c'est parce que sur le site d'Elektor nous constatons au fil des années, parmi les navigateurs utilisés, le recul inexorable d'Internet Explorer (moins de 50% au premier semestre 2009). Sur le site www.elektor.fr, les internautes utilisent de plus en plus Firefox (42%). L'excellent Opera se maintient très modestement à quelques pourcents, mais ne progresse guère. 

Sur le site www.elektor.de, la proportion est inverse. IE est déjà passé sous les 40% tandis que Firefox est maintenant à 50%, en progression régulière. Avec 5%, Opera est un peu mieux représenté qu'en France. Autrement dit, même les lecteurs d'Elektor lâchent Internet Explorer.