Des chercheurs de l’École Polytechnique Fédérale de Lausanne (Suisse) ont annoncé un avancement important dans le développement d’une technique de stockage de données nommée racetrack memory (mémoire à piste de course).

 

Comme les systèmes de stockage à bandes magnétique, la mémoire Racetrack aussi utilise un support magnétique pour stocker les données. Il modernise cependant le système en utilisant un nanofil en fer et nickel, un million de fois plus petit qu’une bande classique, pour stocker les bits d’information. Contrairement à la bande magnétique, rien ne se déplace physiquement, ni le fil, ni la tête de lecture. L’idée est simplement de pousser l’information stockée dans le fil à l’aide d’un courant polarisé en spin. Les bits sont séparés par des parois magnétiques créées à l’aide de vortex entre les bits.

 

La mémoire Racetrack est tellement rapide que les bits avancent à plusieurs centaines de mètres par seconde. C’est comme si l’intégralité d’une cassette VHS était lue en moins d’une seconde. Lorsqu’il s’agira de réaliser un prototype, des millions, voire des milliards de ces nanofils en forme de U pourront être figés dans une matrice de résine afin d’obtenir un maximum de capacité et de solidité. Une sorte de disque dur ultrarapide et antichoc. Selon les chercheurs cette nouvelle technique, inventée par IBM, pourrait dans le proche avenir (5 à 7 ans) donner naissance à des mémoires de masse avec un temps d’accès 100.000 fois plus court que ceux des disques durs d’aujourd’hui. En plus, ce genre de mémoires sera plus économe en énergie.