La lecture du récent édito de mon collègue Clemens Valens sur les tribulations de la loi d’Ohm m’a fait rêver. J’essaye alors d’imaginer ce que devait être l’état des esprits avant l’établissement définitif d’une certaine connaissance. Il faut goûter à ce moment privilégié où votre intelligence dilatée par des connaissances nouvelles se transforme pour ne plus jamais reprendre sa forme antérieure. Tout en traduisant cette anecdote au sujet de Cavendish pour la version française de notre e-zine, je songeais aussi à l’influence des lois fondamentales de la physique sur notre manière d’appréhender le monde et la vie en général, même sur ce qui ne semble pas relever de leur rigueur : je m’amuse par exemple à appliquer la loi d’Ohm à la politique ou à l’éducation, domaines où l’on sait qu’interagissent la tension, l’intensité et la résistance aux idées nouvelles ! Ce petit jeu des analogies inattendues fournit des parallèles parfois instructifs et souvent amusants. Ainsi le précieux théor...