Les appareils photos numériques de facture récente, plus épatants les uns que les autres, font tous la mise au point automatique, et pourtant les photos floues sont loin d'avoir disparu. Quant aux photos sur lesquelles la mise au point n’a pas été faite par l'appareil sur le sujet désiré, elles sont de plus en plus nombreuses !

C'est dire à quel point le problème qui se pose là aux programmeurs chargés de concevoiir et d'améliorer le logiciel des APN doit être ardu. Si nous l'évoquons ici, c'est parce que les choses pourraient bientôt évoluer favorablement dans ce domaine grâce aux travaux d’un chercheur de l’université de Stanford. C'est une jeune pousse californienne, nommée Lytro , qui est en train de porter dans leur délicate phase d’industrialisation les fruits de ces recherches.

Comme l’explique cette société sur son site, et contrairement aux autres capteurs photographiques actuels, le sien enregistre ce qu’elle appelle le champ lumineux, c'est-à-dire en fait les différents vecteurs émis par les éléments de l’image photographiés.

Ces vecteurs véhiculent la couleur, l’intensité et la direction des rayons lumineux de la scène. En leur faisant subir un traitement logiciel approprié, il est possible de réaliser la mise au point sur n’importe quelle partie de cette scène alors même que l’image a déjà été capturée.

 

D’autres possibilités sont envisageables telles qu’une modification de la perspective offerte par la capture photographique (car on ne peut plus dans ce cas employer le simple mot photographie), ou bien encore le passage d'images en deux dimensions à des images en relief.

Si l’on en croit le communiqué de presse de la société Lytro, les premiers appareils photos équipés de ce capteur devraient voir le jour à la fin de cette année.