Qu’elle est loin l’année 1962, où le chercheur américain Nick Holonyak Jr inventait la première LED à spectre visible ! Bientôt nous aurons oublié les longues années qui suivirent et au cours desquelles les LED sont restées de petits cylindres de plastique coloré, émettant une lumière bien falote, traversées qu’elles étaient par un courant qui ne dépassait pas quelques dizaines de mA.

Aujourd’hui les LED envahissent le monde de l’éclairage de puissance. Avec sa série Ostar Compact, le fabricant allemand Osram s’attaque aux vidéoprojecteurs.

Certes, il ne s’agit (encore) que de picoprojecteurs, minuscules vidéoprojecteurs qui tiennent dans le creux de la main mais qu’importe ; il leur faut néanmoins disposer d’une puissance lumineuse suffisante qu’aucun autre composant que les LED de puissance ne peut aujourd’hui leur fournir.

Ces LED, qui tiennent sur seulement 3,9 mm x 3,6 mm admettent aujourd’hui un courant impulsionnel de 6 A, ce qui leur permet d’émettre un flux lumineux de 600 lumens dans le vert, 350 lumens dans l’ambre mais seulement 165 lumens dans le bleu, qui a toujours été la couleur la plus difficile à domestiquer. La première LED bleue n’a d’ailleurs vu le jour qu’en 1999, soit plus de 37 ans après les autres.

Traversées par des courants d'une telle intensité, ces LED, pour lumineuses qu'elles soient, dissipent malheureusement une quantité non négligeable d'énergie sous forme de chaleur, et affichent de ce fait des résistances thermiques dignes de celles de transistors de puissance puisqu’elles flirtent avec les 3°C par watt afin de faciliter leur refroidissement.

Les « vieilles » LED d’antan avaient une durée de vie illimitée à notre échelle. En sera-t-il de même pour ces nouveaux bijoux technologiques ?