Les grandes gueules de l'internet ne ménagent pas leurs superlatifs pour vanter et vendre les mérites de la dématérialisation de l'informatique, ou cloud computing, que ce soit pour le traitement en ligne de documents ou pour leur stockage sur des machines toutes plus sécurisées les unes que les autres.

Le procédé est intéressant. Force est de constater, cependant, qu’on ne peut pas aujourd’hui lui accorder une confiance totale. Avant de vous lancer dans les nuages à votre tour, prenez connaissance des deux informations suivantes dont vous comprendrez que les principaux acteurs ne se soient pas trop vantés.

La première concerne une société australienne qui, avant cette affaire, avait pignon sur rue et hébergeait de très nombreux sites. Suite à une faillite, elle a été rachetée par sa principale concurrente qui elle a subi l’attaque d’un pirate. Bilan : 4800 sites perdus, parce que, contrairement à ce que prétendait ce prestataire, il ne faisait pas de sauvegarde !

La seconde, certes moins grave mais néanmoins tout aussi inquiétante, concerne le service Dropbox qui, comme vous le savez peut-être, propose dans les nuages (c'est-à-dire sur ses serveurs) une plateforme de partage de vos fichiers, apparemment bien commode.

La belle plateforme en question a sérieusement tangué dans la nuit du 19 juin : l’accès aux données de ses 25 millions d’utilisateurs est quasiment devenu public de 5 h à 9 h du matin. Une fois le problème résolu, les responsables de Dropbox ont vaillamment confirmé que « cela n’aurait jamais dû arriver ».

Le risque zéro n’existe pas, ni en informatique ni ailleurs, mais ces deux informations nous rappellent que, aussi sécurisé qu’il prétende être, aucun système de stockage ne mérite qu'on lui confie aveuglément nos données.