Les sources d’énergie renouvelables font aujourd’hui l’objet de recherches acharnées dans tous les domaines car, si l’éolien et le photovoltaïque connaissent quelques succès, il faut bien reconnaître que leurs nombreux défauts risquent de ternir le bel avenir qu'on leur promet.

Les chercheurs de l’université de Wageningen aux Pays-Bas s'intéressent aux plantes, et plus exactement au comportement de la photosynthèse, ce qui est assez logique dans un pays partiellement couvert de serres éclairées la nuit.

Rappelons que la photosynthèse permet aux plantes de fabriquer notamment des sucres à partir d’eau, de gaz carbonique et de lumière (photos en grec). Ces sucres représentent de l’énergie, utilisée par la plante elle-même bien sûr, mais seulement à hauteur de 30 à 60 %. Le reste s’en va nourrir les bactéries dans le sol.

Nos chercheurs ont donc réussi, au moyen d’électrodes spécifiques, à récupérer les protons et les électrons produits par les bactéries lorsqu’elles dégradent ces sucres, et ont donc pu de la sorte produire du courant.

Il n’y a encore là pas même de quoi allumer une simple ampoule mais la puissance récupérée lors des premières expériences a tout de même atteint 0,4 W par m2 ce qui est nettement mieux que toutes les piles microbiennes existantes.

Ces chercheurs espèrent améliorer ce rendement et atteindre les 3 W par m2, ce qui permettrait par exemple au toit plat d’une habitation de 100 m2 sur lequel on cultiverait de telles plantes de la rendre quasiment autosuffisante en énergie électrique.

Une voie d’autant plus intéressante que, contrairement à l’éolien et au photovoltaïque, elle est moins sujette aux aléas de la météo et devrait donc pouvoir produire de l’énergie de façon plus régulière.