Il existe des robots qui marchent et courent presque aussi bien que les humains ou certains animaux. Il en est qui conduisent des véhicules terrestres ou volants. D’autres qui rampent, roulent, nagent… ah, voici justement la pieuvre cybernétique, nouvelle dans le monde de la faune aquatique robotisée. On dirait que tôt ou tard, tous les modes de locomotion finissent par inspirer la recherche.

Les caractéristiques physiques de ce robot ressemblent à celles d’un véritable octopode, du moins pour sa façon caractéristique de se déplacer qui permet au robot de nager rapidement dans l’eau vive malgré les courants. Les expériences menées ont montré que le céphalopode mécanique n’était pas attaqué par un autre animal et pouvait nager librement grâce à sa vitesse. Celle-ci était à l’origine de 100 mm/s, mais l’ajout d’une bande de silicone souple entre les tentacules du robot, à l’instar du manteau d’un véritable poulpe, a permis de l’augmenter jusqu’à 180 mm/s. En outre, le coefficient d’énergie dépensée pour le transport est passé de 0,85 à 0,62 (à titre de comparaison, celui d’un homme qui marche étant de 0,1).

Conçu par une équipe de chercheurs grecs qui cherche encore à améliorer la coordination de ses tentacules (pour lui permettre de s’ancrer afin d’exercer une force sur son environnement), ce poulpe robotique pourra un jour rendre de grands services dans le domaine de l’observation discrète des fonds marins.