Tout électronicien qui se respecte connaît l’effet piézo-électrique grâce auquel nos buzzers et autres haut-parleurs miniatures donnent de la voix. Ce que l’on sait moins, c’est que cet effet est réversible. C’est ainsi grâce à lui par exemple que l’on réalise les allumeurs du même nom que l’on trouve dans les cuisinières et chaudières à gaz. En effet, un matériau piézo-électrique que l’on déforme violemment produit de l’électricité (en grec, le verbe piezein signifie «presser»).


C’est en exploitant cette idée, mais surtout en cherchant à l’améliorer, que des chercheurs coréens envisagent depuis peu de recharger la batterie d’un portable au moyen de la conversation de l’utilisateur ou, mieux encore, du bruit ambiant.

N’est-ce pas là le rêve de tout ces accros du mobile ? Plus on parlera et plus la batterie se rechargera, alors qu’habituellement c’est plutôt le contraire…

 

Pour cela, les chercheurs coréens utilisent de l’oxyde de calamine, celui-là même que l’on trouve dans les pots d’échappement, qui, sous forme de nano-fils montés en sandwich entre deux électrodes, se transforme en un générateur de tension sensible au son.

Soumis à des pressions acoustiques de l’ordre de 100 dB, ce transducteur leur a ainsi permis de récupérer à ses bornes une cinquantaine de mV. Le fait que l’article décrivant ces résultats ne précise pas l’intensité disponible laisse supposer que ce n'est pas encore la panacée.

On est donc encore bien loin de la recharge de la batterie de portable annoncée mais, on sait que l’armée américaine travaille dans le même sens avec, par exemple, des générateurs piézo-électriques visant à récupérer l’énergie de l’impact des balles pour produire du courant afin d’alimenter, au moins partiellement, un véhicule.