L’université de Stanford a mis au point le premier ordinateur en nanotubes de carbone. Il est censé secourir la technologie à base de silicium face aux contraintes miniaturistes de la Loi de Moore.

Jusque là, les chercheurs s’étaient heurtés à des difficultés liées à l’assemblage souvent délicat des nanotubes. Mais lors des 18 derniers mois, d’énormes progrès ont été recensés en allant de la fonte de transistors jusqu’à la mise au point d’un système complet de 142 transistors basse consommation. Rien de tel pour sortir les nanotubes de carbone des labos de chimie et les amener dans un environnement industriel.

Le hic est que ces transistors mesurent environ un micron et qu’au final, le prototype conçu à Stanford ne tourne qu'à 1kHz. Autrement dit, il calcule quelques millions de fois moins vite que les processeurs des ordinateurs actuels. Toutefois, les chercheurs soulignent que l’épaisseur très remarquable de leur transistor n'est pas due à une quelconque lacune dans la process, mais plutôt aux appareils dont dispose leur laboratoire. Ces derniers seraient beaucoup moins précis que ceux des industriels.

Avec l’arrivée d’une nouvelle génération de processeurs tous les deux ans, on estime que l’industrie de la microélectronique gravera ses composants en 5 nm vers 2020. Reste à savoir si les nanotubes de carbone tiendront leurs promesses en matière de miniaturisation et d’efficacité énergétique. Néanmoins, on espère que, d’ici à une dizaine d’années, les nanotubes seront commercialement intéressants et écologiquement fiables !