L'UFC-Que Choisir, refusant que la généralisation des compteurs communicants dits « intelligents » se fasse au détriment des consommateurs, a saisi le Conseil d’Etat d’un recours pour excès de pouvoir contre l’arrêté de généralisation du Linky, et met à la disposition des consommateurs une fiche de décryptage sur les dix « on-dit » les plus répandus sur ce compteur.

Selon l'UFC-Que choisir, le débat actuel masque le vrai problème, car le compteur Linky ne répond pas aux exigences normatives européennes et nationales, et, en conséquence, n’est pas au service des consommateurs pour une meilleure maîtrise de leur consommation énergétique et de leur budget.

 

L’arrêté de généralisation souffre selon l'UFC-Que choisir de 3 carences majeures :

- L’absence d’évaluation probante préalable à la généralisation

Les objectifs assignés aux expérimentations menées en Touraine et à Lyon n'ont pas été atteints (défaillances techniques, retard des poses), et l'impact sur la maîtrise de la demande énergétique n'a pas été évalué.

 

- L’affichage déporté, le grand oublié

Pour maîtriser sa consommation d'électricité, il est indispensable de disposer en temps réel, sous la forme d'un affichage déporté dans l'espace de vie, d'informations sur sa consommation Les compteurs communicants qui en sont dépourvus ne permettent donc pas aux consommateurs de « mieux connaître leur consommation d'énergie en temps réel et ainsi de la maîtriser ».

 

- La privatisation de l’accès aux données essentielles de consommation

En vertu de la loi, les données de comptage relèvent d’une mission de service public incombant à ERDF. Pourtant, l’arrêté a délégué la gestion de ses données aux fournisseurs ne garantissant pas l’accès de tous à ses informations. [source UFC-QC]