Dans la nuit du 31 janvier au 1er février, une violente tempête en mer du Nord noie sous des tonnes d’eau une grande partie de la Zélande, province maritime du sud-ouest des Pays-Bas. Au milieu du désastre effroyable qui a fait plus de 1800 victimes, Jean-Pierre Hossfeld a pu, de justesse, sauver son fils Clément en nageant contre le courant. Réfugiés providentiellement sur le toit d’une maison, ils ont été sauvés le lendemain, puis hébergés à proximité, dans la ville de Zierikzee. Tout a été détruit et en fait la ville est coupée du monde.

Aussitôt remis de ses émotions M. Hossfeld, frappé par l’absence dramatique de moyens de communication, se met au travail : avec quelques tubes (EL3, EL6, 807) et des bobines enroulées sur des bouteilles, il construit un émetteur radio assez puissant pour envoyer 10 W dans une antenne de 15 m. La communication est rétablie avec le monde extérieur. Pendant cinq jours et nuits, quatre personnes vont se relayer devant la radio PAoZRK pour organiser les secours vers Zierikzee.

Cela se passait en 1953. Aujourd’hui aucun service d’urgence ne mésestime plus l’importance d’une communication sans faille.

 

Grâce aux radio-amateurs comme M. Hossfeld qui ont joué un rôle crucial dans le chaos après la tempête de 1953 en Mer du Nord, de nombreuses victimes ont pu être sauvées.

 

La Fondation Elektor honore des personnes qui, par leur expertise et leurs efforts, ont changé la face du monde.
Jean-Pierre Hossfeld, âgé aujourd’hui 83 ans, a été proposé comme récipiendaire de cette récompense.

Si vous connaissez vous aussi des personnes susceptibles d’être récompensées, faites-le nous savoir.