Comme chacun sait, c'est sur sa batterie que le développement de la voiture électrique achoppe. Il faut qu’elle soit tout à la fois légère, bon marché, de forte capacité et qu’elle se recharge le plus rapidement possible. La quadrature du cercle en somme.

Pourtant les fabricants tendent peu à peu à s’approcher de ce qui, il y a quelques années encore, relevait de la science-fiction, notamment avec les batteries de type SCiB (Super Charge ion Battery) pour lesquelles Toshiba est en train de construire une nouvelle usine avec une capacité de production de 500 000 cellules par mois, destinée plus spécifiquement aux futures voitures électriques de Chevrolet et Opel notamment.

Ces batteries, présentées dès 2007 par le géant nippon, dont Elektor-Hebdo se faisait l’écho dans son n°146, sont en effet passées relativement inaperçues jusqu’à ce jour mais pourraient bien connaître un avenir radieux avec les prochains projets de voitures électriques.

En effet, les batteries de type lithium-ion classiques demandent des temps de recharge relativement longs puisque, par exemple, il faudra 30 mn à la Nissan Leaf pour recharger sa batterie à 80%, et encore avec une borne spécifique, alors que la même opération demandera presque une nuit au moyen d’une prise secteur ordinaire.

Les batteries SCiB quant à elles présentent la particularité de pouvoir être rechargées à 90% de leur capacité en 5 mn seulement, soit à peine plus que le temps nécessaire pour faire le plein d’une voiture à moteur thermique.

En outre, ces batteries peuvent subir sans dommage plus de 5000 cycles de charge–décharge et leur durée de vie annoncée serait de 10 ans.

La seule inconnue à ce jour reste le prix qui, faute pour l’instant de débouchés suffisants, ne peut être évalué de manière significative.