Du signe d’un secret partagé ou d’une invitation plus engageante, le clin d’œil pourrait bien devenir le moyen d’en apprendre davantage sur ceux qui croisent votre chemin. Huit membres du Congrès américain ont fait part au PDG de Google de leur inquiétude quant à l’utilisation d’un logiciel de reconnaissance faciale couplé aux Google Glass. Le 1er juin, Google rassurait : il n'y aura pas de reconnaissance faciale sur ses produits sans une réelle politique de protection des données.

Cela dit, ces technologies sont déjà bien implantées dans notre quotidien : dispositifs utilisés par les services de police ou par les réseaux sociaux, nombreux logiciels au sein nos ordinateurs ou de nos smartphones. Pour autant la reconnaissance faciale n’en est qu’à ses balbutiements, son recours n’a par exemple pas permis de reconnaitre les responsables des attentats de Boston. De nombreux problèmes techniques restent encore à résoudre. Car les images produites de nos visages sont en effet bien imparfaites. Elles sont sujettes à des tas de variations compliquant leur utilisation : luminosité, barbes, ports lunettes, etc.

Mais une nouvelle génération d’algorithmes, un nombre de plus en plus important de bases de données en ligne, des batteries de caméras dans les espaces publics concourent à augmenter ces capacités. Aussi, la société Animetrics qui fournit déjà de nombreux algorithmes participant des traques policières, offre un service en ligne permettant de convertir des images 2D en 3D. Si votre machine est suffisamment puissante, ce logiciel prendra moins d’une seconde pour la conversion et une seconde encore pour la comparer à plus de 1 million de visages.

Ainsi et même si Google prétend l’inverse, de nombreux signes laissent présager d’un usage plus extensif de la reconnaissance faciale. L’entreprise vient par exemple de déposer un brevet pour l’utilisation d’expressions faciales loufoques pour déverrouiller les smartphones Android...