Il semble difficile d’enrayer l’usage massif des insecticides ? Les abeilles risquent de disparaitre ? Inventons des robots-abeilles afin de les remplacer dans leur rôle essentiel de pollinisateur !

C’est tout du moins ce que laisse promettre le premier vol contrôlé de robots-abeilles dans le laboratoire de robotique de l’université de Harvard.

 

Ces robots, qui ne mesurent pas plus de la moitié de la taille d’un trombone et pèsent moins d’un dixième de gramme, s’élancent dans les airs en faisant battre, 120 fois par seconde, leurs ailes plus minces que du papier à cigarette. Ce battement s’effectue par l’intermédiaire d’un actuateur piézo-électrique composé de bandes céramiques qui se dilatent et se contractent quand un champ électrique y est appliqué.  L’ensemble des technologies développées pour produire ces robots est le fruit d’une collaboration de plus d’une douzaine de chercheurs oeuvrant dans des champs aussi variés que la biologie, la physique des matériaux et l’ingénierie électrique. Pour l’instant, le vol est contrôlé à distance, par un ordinateur relié à ces robots et c’est un câble qui les branche sur une source d’énergie électrique. La prochaine étape du projet vise à greffer un système de contrôle et une pile directement sur le robot. L’enjeu est de donner à ces robots-insectes le maximum d’autonomie.

 

On envisage d’utiliser ces robots au sein d’opération de recherche et de sauvetages ou d’assistance à la pollinisation des cultures. Les matériaux nouveaux fabriqués à l’occasion de ces recherches sont également susceptibles de rejoindre de nombreuses autres applications : dispositifs médicaux ou de surveillance.

Ces dispositifs ne manquent cependant pas de soulever toute une série de questions relatives à leurs usages possibles. Surveillance miniaturisée, pollinisation... ne cherche t’-on pas à régler par l’usage de ces technologies des problèmes qu’il est peut-être souhaitable d’affronter autrement ?