Dans les laboratoires de l’université de l’Illinois, la réalité va bientôt dépasser la fiction en permettant à des composants de s’auto-réparer à la manière des organismes vivants lorsqu’ils cicatrisent, ou comme certains condensateurs qui ont la capacité de cicatriser après un claquage.

L’équipe de Jeffrey Moore (qui n’est pas le Moore de la célèbre loi éponyme) a en effet réussi à mettre au point une résine polymère contenant des microcapsules lui permettant de s’auto-réparer.

Ces microcapsules contiennent en effet des monomères, qui sont la base des polymères, et qui sont libérés en cas de craquelure ou de fissure de l’élément dans lequel est intégrée cette résine. Le polymère peut alors se reformer et combler ainsi tout seul la fissure, pour peu bien sûr qu’elle ne soit pas trop grande.

Récemment, cette même équipe de chercheurs est allée plus loin en incluant dans les microcapsules des nanotubes de carbone qui sont de bons conducteurs de l’électricité.

Celles-ci ont été déposées sur les deux extrémités d’un fil électrique préalablement coupé pour les besoins de l’expérience : en brisant ces microcapsules, le fil s'est reconstitué seul et la connexion interrompue a été rétablie.

Bien sûr, il ne s’agit pour l’instant que d’une expérience de laboratoire et la coupure n’excédait pas 100 nanomètres (un nanomètre = un millionième de millimètre). Le plus frappant est encore le fait que pour briser ces capsules il a suffi de secouer l’appareil contenant le fil ainsi traité.

Il est encore trop tôt pour envisager des applications commerciales d’un tel procédé mais la simplicité avec laquelle on déclenche son action par une simple agitation, stimulera, n’en doutons pas, l’imagination des industriels.

En attendant, si l'un de vos montages donne des signes de faiblesse, il n’est peut-être pas utile de le secouer…