La toute puissante FDA américaine (Food and Drug Administration) vient d’autoriser la commercialisation d’Argus, prothèse oculaire comportant 200 électrodes et permettant aux patients atteints notamment de dégénérescence maculaire liée à l’âge (DMLA) de recouvrer un minimum de vision. La société allemande Retina Implant présente son propre prototype de ce qu’il faudra peut-être appeler un jour un œil bionique. Destiné en priorité aux personnes aveugles, atteintes de rétinite pigmentaire, qui seraient plus de 1,5 million dans le monde, ce système est composé d’un capteur, sensible à la lumière bien sûr, qui doit être implanté au niveau de la rétine.

D’une taille de seulement 3 mm, il reçoit l’image censée se former sur la rétine malade et transmet ses informations au nerf optique situé derrière lui. Son alimentation quant à elle est reçue par induction depuis un boîtier implanté derrière l’oreille du patient.

Comportant 1500 pixels, et donc autant d’électrodes reliées au nerf optique, ce système a permis à trois des neufs patients ayant participé aux premiers tests de lire des lettres sans préparation préalable et, pour certains d’entre eux, de reconnaitre des visages.

Si l’on en croit les conclusions globales de l’essai, ce système permet aux patients de recouvrer une vision dans la vie de tous les jours pour au moins les deux tiers des participants à l’essai ; essai qui se poursuit désormais avec des implantations du même dispositif à Oxford, Budapest, Londres et Hong-Kong.