Pour établir un diagnostic, prises de sang et échantillons d’urine sont des étapes obligées mais pas agréables. Dans le domaine de la santé et du suivi sportif, un capteur portable qui analyse la sueur en temps réel pourrait remédier au moins partiellement à ce désagrément. La sueur est en effet une mine de renseignements médicaux obtenus ainsi plus rapidement et plus facilement que par une analyse de sang. Les bio-marqueurs contenus dans la sueur donnent des indications sur l'état physique du corps. Ils comprennent les électrolytes (sodium, potassium, calcium…), des métabolites (lactate, créatinine, glucose…), des protéines et des acides aminés.
Le diagnostic médical à partir de sueur est utilisé, par exemple, depuis longtemps pour déterminer la présence de fibrose kystique chez le nouveau-né.

Un timbre à coller sur la peau, mis au point à l'Université de Cincinnati en collaboration avec le laboratoire de recherches de l’armée de l’air étatsunienne, utilise du papier microfluidique pour guider la transpiration à travers une membrane qui sélectionne un ion spécifique, par exemple le sodium. Les circuits embarqués calculent sa concentration et envoient les résultats à un téléphone tactile.  L'électronique du timbre est alimentée de l’extérieur, au moment où elle est utilisée, comme c’est le cas des puces RFID.

De la taille d’un petit pansement, et tout aussi souple, le capteur de sueur portable pourrait ainsi avertir les athlètes de l’imminence d’un déséquilibre électrolytique (susceptible de causer déshydratation ou surmenage) avant qu'il ne soit trop tard. Les premiers capteurs devraient apparaître dans quelques mois.