Il a encore fait beau aujourd’hui, trop beau pour un lundi de décembre, mais j’aurais souhaité commencer la semaine par un message exaltant sur le climat. Sur l’espoir que je nourris que l’année prochaine à cette date il ne fera pas encore plus chaud, ni l’année d’après, ni aucune des années suivantes. J’ai donc cherché dans l’accord signé à Paris à l’issue du COP21 quelque passage auquel m’accrocher et sur lequel fonder mon optimisme. Je l’ai lu (oui, 40 pages !) et j’ai inexorablement piqué du nez, faute d’y trouver l’étincelle espérée. Aucune impulsion qui me ferait redresser l’échine, mais une mollesse qui suinte sur 40 pages de circonlocutions indigestes.

En revanche, j'ai trouvé mon bonheur sur le site de Météo France qui fait état des données sur les émissions de CO2 et le cycle planétaire du carbone pour 2014, divulguées la semaine dernière par le Global Carbon Project auquel MF collabore. La teneur en dioxyde de carbone de l’atmosphère atteint hélas un niveau record : 400 ppm soit 400 cm3 par m3 d’air, une valeur largement supérieure aux teneurs que la Terre a connues depuis 800 000 ans. Suave consolation, le rythme annuel de hausse des émissions anthropiques, c’est-à-dire liées aux activités humaines, a un peu ralenti (0,6 % en 2014) par rapport à la moyenne (2,4 %) de la dernière décennie.

Le Global Carbon Project vise à encourager la coopération mondiale dans le domaine de la recherche sur le cycle du carbone. Le projet associe près de 90 chercheurs issus de 68 instituts de recherche de 12 pays, dont plusieurs groupes de recherche français sur le climat (Météo-France, CEA, CNRS, Université Aix-Marseille et Sorbonne Universités).

Et maintenant, qu'est-ce qu'on fait ?