Le slogan « c'est ici que commence la musique » est celui du NAMM show, organisé par the International Music Products Association ou the National Association of Music Merchants. C'est un de ces importants salons de commerce, notamment étatsuniens, qui se tiennent en début d’année et où sont présentés des produits nouveaux, généralement disponibles au détail quelques mois après.
Ici on parle surtout d'instruments de musique électroniques, pour les vendre et les acheter. Contrairement à la Musik Messe de Francfort, le salon californien est réservé aux fabricants, aux vendeurs et à leurs invités.
Paradoxalement, dans ce monde où les techniques numériques sont partout (aussi dans le synthé dont il est question ci-dessous), le mot qui, sous une forme ou une autre, revient le plus souvent c’est le mot « analogique ». En 2016 et en musique, on entend par analogique le timbre des premiers synthétiseurs, ceux des années 60 et 70, faits avec des oscillateurs, des filtres et des amplificateurs, tous commandés en tension !
Prenez par exemple la vedette du salon 2016, le Minilogue de Korg. Cela commence dans le nom de ce synthé analogique polyphonique (à 4 voix, mais pas polytimbral) : la racine -logue du nom Minilogue n’est-elle pas censée évoquer le monde analogique ! Ce qui montre à quel point tout le monde semble obnubilé par l'analogique en matière de synthés, est la présence sur cet instrument d'un curieux gadget : un petit afficheur de la forme d'onde.