L’écoute d’une ligne téléphonique filaire a toujours été un jeu d’enfant. Filouter une communication établie au moyen d’un téléphone mobile est moins facile en revanche. Certains services très spéciaux, autorisés ou pas par la justice, disposent de moyens lourds pour y arriver. En faisant appel soit aux opérateurs concernés par la communication, soit à des « valises » très spéciales, dont le prix est, comme on peut s'y attendre, rédhibitoire.

Depuis le dernier salon Defcon, tenu à Las Vegas, un pirate spécialisé, s'il est  prêt à investir quelque 1300 euros, peut s'offrir du matériel dl’interception de communications du type « man in the middle » c'est-à-dire qu’il se place entre le téléphone à écouter et le relais auquel il est censé se connecter. Il utilise pour cela un appareil de mesure relativement répandu et facile à se procurer puisqu’il est en vente libre, appelé IMSI Catcher.

Le principe d'interception consiste à faire croire au téléphone à écouter qu’il est bien relié au réseau. Il est en effet possible de faire en sorte que cet instrument de test et de mesure pour téléphones mobiles soit vu par ces appareils comme… un relais de téléphonie mobile !

Il convient de relativiser la portée portée réelle de l'impressionnante démonstration faite au Defcon ! Pour que cela fonctionne il faut en effet que l’IMSI Catcher soit à proximité du mobile à écouter. Lequel doit, pour que ça marche, utiliser une liaison GSM classique dont le protocole de cryptage est facile à casser et non une liaison 3G, indéchiffrable par ce moyen.

Si l’icône 3G s’affiche sur votre téléphone, vous pouvez donc, à notre connaissance, bavarder sans risque.