Les odeurs que nous sécrétons porteraient les marques de certaines pathologies latentes ou déjà bien déclarées ? Et ce serait des chiens qui nous l’auraient appris ? Depuis quelques années déjà des études ont réussi à prouver que les chiens ont un certain flair en ce qui concerne la détection de cancers. Qu’à cela ne tienne, chimistes et électroniciens se sont penchés sur l’affaire et voilà que « des nez électroniques » capables de diagnostiquer le cancer des poumons et le cancer de la vessie sont en passe d’être commercialisés.

Le développement de « nez électroniques » intéresse divers secteurs : l’environnement ( pour la détection plus fine de certains polluants notamment ), la santé, la parfumerie ou encore le sport ( pour la détection de solvants non réglementaires dans les raquettes pour le tennis de table par exemple ).

Ils se composent essentiellement de 3 parties : un système d’échantillonnage ou de captation des substances gazeuses à analyser, un système de détection reconnaissant ces substances ( des capteurs électroniques réagissant spécifiquement à certains composés volatils ) et un procédé d’analyse et d’identification informatique.

Du côté médical ce sont deux nouveaux nez électroniques qui sont annoncés. Celui mis au point par le professeur Hossam Haick, professeur de Génie génétique à l’université du Technion à Haïfa en Israël, spécifique à la détection, par les gaz de notre haleine, des cancers des poumons. L’autre, développé par des chercheurs de l’université de Liverpool, plutôt spécialisés dans la détection, par l’odeur de nos urines, de cancers de la vessie.

Les avantages supposés de ces deux dispositifs sont nombreux : ils permettent de détecter avec un taux de réussite très élevé, plus de 95 %, la présence de cellules cancéreuses ; c’est un moyen de détection non invasif et peu onéreux ( une dizaine de dollars ) ; ils représentent un marché colossal estimé à plusieurs milliards d’euros... La guerre au cancer peut continuer...