Le stimulateur cardiaque ou pacemaker fait partie de l'arsenal des cardiologues pour combattre la majorité des problèmes d’arythmies cardiaques. Il est aujourd’hui miniaturisé, parfaitement implantable, programmable à disatnce dans le corps du patient, mais présente cependant encore l’inconvénient de devoir être alimenté par une pile qui, même si sa longévité est grande puisqu’elle atteint au moins cinq ans, impose de réopérer le patient pour pouvoir la remplacer.

Plus le patient sur qui le stimulateur est implanté est jeune et plus le nombre d’interventions de cette nature croît, avec les inconvénients que l’on imagine. C’est donc avec un réel intérêt qu’ont été accueillies les études conduites par des chercheurs de l’université du Michigan aux Etats-Unis visant à équiper un stimulateur cardiaque de batteries rechargées par les mouvements du cœur qu’il est chargé de stimuler.

Une lecture superficielle pourrait laisser croire qu’ils ont inventé le mouvement perpétuel mais il n’en est évidemment rien. En effet, le stimulateur se contente de délivrer au cœur des impulsions à fréquence régulière, afin de stabiliser son rythme, mais il ne lui fournit en aucun cas d’énergie ; celle-ci est toujours par le muscle cardiaque lui-même.

Et c’est justement cette énergie-là qui est récupérée, au moyen de capteurs piézo électriques déformés par les mouvements du cœur battant, pour alimenter le chargeur de batterie du stimulateur.

D'après les premiers essais, conduits en laboratoire sur simulateur, ce système est capable de produire jusqu’à cent fois plus d’énergie que nécessaire pour le simple fonctionnement du stimulateur.