Quand vous ignorez comment faire une chose, vous demandez de l’aide à quelqu’un de mieux informé que vous : ami, voisin ou spécialiste de la question ou vous interrogez l'internet. C'est simple et souvent satisfaisant. Pourtant ce recours reste hors de portée des robots, même les plus modernes et les plus intelligents, en raison notamment de l'absence de standardisation de l’échange d’informations du moins si l’on en croit les propos de Markus Waibel, de l’université de Zurich. Ce chercheur coopère avec trente-quatre de ses confrères dans le cadre du projet RoboEarth, que l’on pourrait qualifier d'internet des robots.

Il permettra aux robots de communiquer et ainsi d'échanger, non pas leurs informations, mais surtout leur expérience, dans l’accomplissement par exemple de leurs tâches quotidiennes au contact des humains.

Ce système comprendra une base de données dans laquelle les robots viendront puiser l’information lorsque, par exemple, ils seront confrontés à  une situation insolite.

Alimentée et interrogée par les robots, cette base de données deviendrait une sorte d’intelligence collective pour eux. Vous froncez les sourcils ? C'est du sérieux, pourtant, si l'on considère que le projet a obtenu son financement par l’Union Européenne. Il devrait être achevé en 2014 ou 2015.

Si le sujet des robots et de l'intelligence artificielle vous intéresse, vous découvrirez sans doute avec intérêt les remarquables expérimentations que propose Bert van Dam, à l'aide de moyens techniques à la portée de tous, dans son livre (en français) : Robotique à PIC : l'intelligence naturelle | Imitation du comportement animal par des microcontrôleurs