Les fabricants de téléphones mobiles, toujours friands de nouvelles applications à installer sur leurs appareils, devraient être ravis par la dernière réalisation du National Institute of Information and Communication Technology : un électrocardiographe autonome.

En fait, cet appareil se présente sous la forme d’un pendentif en forme de T, pesant moins de 20 grammes. Il utilise des électrodes sèches qui viennent en contact avec le thorax du porteur et permettent donc le relevé permanent de son électrocardiogramme.

Afin de simplifier l’électronique intégrée à l’appareil, le pendentif ne mémorise pas les données mais les transmet en permanence par radio en utilisant la future norme Body Area Network (BAN) à un téléphone mobile muni, pour l’instant, d’un adaptateur.

Le téléphone est alors à même d’afficher en temps réel l’électrocardiogramme du porteur mais on peut tout aussi bien envisager sa transmission, via le réseau téléphonique, à une équipe médicale chargée du suivi d’un patient.

Non content de cette seule performance, le pendentif dispose aussi d’un capteur de température et d’un accéléromètre, capable donc de détecter une éventuelle chute du porteur de l’objet.

La future norme BAN utilisée par l’appareil est en cours de standardisation par l’IEEE sous la référence IEEE 802.15.6. Elle vise à standardiser les échanges radio destinés dans un premier temps aux applications de santé. Les puissances mises en jeu y sont très faibles, tout à la fois pour réduire l’influence des rayonnements électromagnétiques sur le corps humain mais aussi pour augmenter l’autonomie des capteurs qui l’exploitent.

Aucune date n’est encore annoncée pour la commercialisation de l’électrocardiographe mais, techniquement parlant, rien ne s’oppose à une mise sur le marché très rapide.