À l'heure où les fabricants de SoC (System on Chip) pour téléphones tactiles comme Qualcomm, Apple ou ST-Ericsson font la course aux gigahertz et autres mégapixels/s, certains bricoleurs prennent le chemin inverse et conçoivent des appareils qui contiennent juste le nécessaire. C'est certainement la démarche d'Adam Heinrich lorsqu'il s'est attaqué à la conception de son téléphone à AVR.


Articulé autour d'un ATMega128 (128 Ko de flash, 4 Ko de RAM), le téléphone dont il est question ici est doté d'un écran à dalle tactile de 2,4 pouces et d'une batterie LiPo 3,7 V/1000 mA que l'on pourra recharger via une prise USB. Malheureusement aucune information n'est donnée sur l'autonomie que l'on peut attendre de la bête.


La partie GSM est gérée par un module SIM100S de Simcoe, l'AVR se contentera de lui envoyer des commandes AT. Nos lecteurs qui, stimulés par les articles de la série AVR/SDR dont la publication est en cours dans Elektor, s'attendaient à voir le traitement réalisé en logiciel, seront sans doute un peu déçus mais un AVR, même entre les mains des plus talentueux, reste un AVR.


Le logiciel n'a pas été négligé et vous n'aurez qu'à jeter un coup d'oeil aux captures d'écran pour vous en convaincre. Il a été écrit en C et utilise la bibliothèque avr-libc ; le compilateur est WinAVR.


L'ensemble est plutôt bien décrit dans un PDF d'une trentaine de pages ; vous y trouverez même des extraits du code source. Un dernier « petit » détail, sans doute le plus gênant pour la plupart d'entre nous, tout est écrit en tchèque ! Une excellente occasion d'apprendre la langue ? Ou, plus modestement, l'occasion de tester un outil de traduction automatique.