Vous connaissez certainement, au moins de nom, la Kinect de Microsoft, périphérique de détection de mouvements destiné à une console de jeux vidéo pour commander des jeux vidéo sans utiliser de manette.

Le potentiel de cette interface s’est révélé si riche que l'on finit par la rencontrer dans les lieux les plus inattendus comme… le bloc opératoire d’un hôpital !

Une équipe de chercheurs de l’université Purdue aux Etats-Unis vient en effet de développer un système basé sur la Kinect, associée à des algorithmes de leur cru, afin d’assister les chirurgiens en salles d’opération.

Il ne s’agit pas bien sûr de manier les bistouris à leur place mais, dans un premier temps, de permettre par exemple de manipuler les images issues d’une IRM, pendant l’opération d’un patient, grâce à de simples mouvements des mains, détectés bien sûr par la Kinect.

L’intérêt d’une telle manipulation vous semble peut-être limité, il est pourtant bien réel. Lorsqu’un tel besoin se manifeste aujourd’hui, le chirurgien ou un de ses assistants est obligé d’accéder au clavier ou à la souris d’un ordinateur afin de pouvoir choisir les images à visualiser. Il faut donc du matériel stérile, puisqu’il est manipulé dans le bloc opératoire par les soignants, ce qui n’est pas sans poser nombre de problèmes.

La solution Kinect balaie toutes ces difficultés ; il reste à résoudre d'autres problèmes, comme la sélection des gestes à utiliser : un chirurgien au travail est loin d'être immobile et il ne faut pas que ses gestes opératoires « normaux » soient confondus avec les gestes de sélection des images.