Les nécessaires réductions d’émission de gaz à effet de serre et l’insistance avec laquelle les instances européennes évoquent la voiture électrique incitent les fabricants à mettre les bouchées doubles sur ce qui reste aujourd’hui la principale pierre d’achoppement de ces véhicules, à savoir les batteries.

Actuellement, le meilleur rapport énergie/volume est offert par les batteries lithium-ion ou lithium-polymères, qui sont hélas difficiles à produire, qui utilisent des matériaux polluants et dont le prix de revient est incompatible avec le prix de vente visé pour un véhicule électrique, surtout lorsque l’on y intègre la durée de vie de ces batteries et donc, leur nécessaire remplacement périodique.

La société suisse ReVolt Technology a donc décidé récemment de se tourner vers d’autres procédés, dont celui des batteries zinc-air.

Ce couple est connu depuis des années comme source d’énergie puisqu’il est utilisé, par exemple, dans les appareils d’aide auditive, mais seulement sous forme de piles et donc non rechargeable.

La société ReVolt a pourtant réussi récemment à réaliser des batteries à base de ce couple zinc-air ; elles présentent en outre une capacité massique de plus du double de celles d’accumulateurs lithium-ion classiques tout en étant plus faciles à fabriquer et moins polluantes.

Afin de passer le plus rapidement possible à la phase industrielle de fabrication de ces batteries, ReVolt s’est associé avec BASF afin d’avoir accès au savoir-faire du géant de la chimie allemand. Aucune date de commercialisation de produit n’a toutefois encore été annoncée.