Tout se miniaturise et s'affine. Ce qui n'était envisageable que dans un grand atelier et pour la production industrielle tient aujourd'hui sur l'établi du bricoleur. Ce WAZER (contraction de laser et water) est peut-être un peu cher pour l'utilisation privée, mais pour une petite entreprise et pour la réalisation de prototypes, un tel engin, relativement petit, capable de découper au jet d'eau tous les matériaux peut être un outil extraordinairement utile.

Après les imprimantes 3D et les fraiseuses multi-axes de petite taille à prix raisonnable, cette technique d'usinage autrefois exclusivement industrielle devient à son tour abordable. Ces machines découpent les matériaux au moyen d'un jet d'eau à très haute pression auquel on ajoute des particules abrasives. La température de la pièce usinée ne s'élève pratiquement pas. Il n'y a donc ni déformation ni altération de la structure du matériau, ce qui n'est pas le cas de la découpe au laser de l'acier trempé. La précision du jet d'eau est très élevée et il n'y a pas de bavures. Les installations courantes valent toutefois autour des 100 000 €.
 

Produit d'une jeune pousse américano-chinoise, WAZER est financée par investissement participatif sur Kickstarter.  Les 3600 $ que coûte la machine ne sont pas une somme négligeable mais ne semblent pas un obstacle à en juger  par le vif intérêt suscité auprès de 1120 contributeurs : à 15 jours de la fin de la campagne, le financement atteint déjà 1,4 millions de dollars, soit 12,5 fois l'objectif initial ! Ça baigne...